Cannabis Social club : entre avenir et entraves

Une première en France. La semaine dernière, la Préfecture de Vendée autorisait officiellement la création d’un “Cannabis Social Club”, ou CSC. Les cinq personnes à l’origine du dossier recevaient alors une attestation officielle avec un numéro d’association. Un mouvement qui semble en marche puisque dans les jours suivants, le porte-parole du Cannabis Social Club de France voyait son club validé par une autre préfecture voisine. Des scientifiques ont trouvé une methode rapide dont l’objectif est de tromper le test de controle salivaire de le controle du cannabis ou hashish. Ce moyen consiste à adopter ce que l’on denomme un canabis cleaner, c’est un produit bioorganique qui peut servir à effacer le Cannabis afin de contrer test canabis Sa vocation étant de fédérer l’ensemble des autres clubs qui devraient voir le jour prochainement.

Il existe aujourd’hui plusieurs centaines de Cannabis social clubs en France – 700 selon le représentant du club “national”. Chaque jour, des nouveaux groupes tentent désormais d‘être légaliser à leur tour. Une “carte verte” du “peuple de l’herbe” a même été conçue. Ces “fumeurs responsables” y ont inscrit leur slogan : “Pour que la société évolue et arrête d‘être hypocrite”. Une “carte blanche” a elle aussi été lancée pour les “non-fumeurs” (du moins, pas de cannabis) afin qu’ils puissent exprimer leur soutien à la cause. Dominique Broc, porte-parole du mouvement, se félicite d’un “réveil du peuple de l’herbe” et compare même ce qu’il appelle un “printemps vert” au printemps arabe.

Des associations où les membres cultivent du cannabis ensemble sans en faire commerce existent déjà en Espagne et en Belgique. Les partisans justifient ces clubs par la lutte contre les trafics et la mauvaise qualité des produits. En France, ces groupes restent illégaux.

Le début d’une guerre avec l’Etat

Une Préfecture qui reconnait une association de ce type apparaît être un pas vers la légalisation de la consommation du cannabis. La guerre semble déclenchée entre pros et anti-cannabis. Après cette décision, une première en France, le conseil général de Vendée a saisi le parquet en affirmant vouloir “mettre à l’abri les jeunes du fléau de la drogue”.

Mais la législation européenne est favorable au CSC. Si l’Union Européenne affirme que “la culture de plantes de cannabis, effectuée illégalement, est un délit punissable”, elle précise que “leurs auteurs qui s’y livrent exclusivement à des fins de consommation personnelle telle que définie par la législation nationale” sont exclus de ce champ. Le débat est donc relancé en France. Dominique Broc demande au gouvernement de trancher sur la question.

Une “désobéissance civile”

Lundi, le porte-parole comparaissait devant la justice pour usage et détention illicite de drogue et provocation à l’usage de stupéfiant. Mais à la barre, le jardinier de 44 ans a eu droit à sa tribune et a plaidé pour “un combat politique d’ampleur nationale mené contre l‘économie souterraine”. Une trentaine de militants étaient venus le soutenir.
Il a dénoncé devant le président de la cour l’hypocrisie régnante : “Tous les membres des clubs sont déjà consommateurs: Je ne les invite pas à consommer mais à consommer mieux.” En défendant la “désobéissance civile”, son avocat a multiplié les références à des personnages qui ont lutté pour des grandes causes tels que Martin Luther King et Gisèle Halimi dans son combat pour l’IVG.

Pour la défense, il existe quelque 200 000 producteurs de cannabis en France : “la loi de 1970 est inadaptée”. Au procureur de répondre : “La loi peut être discutée, dénoncée. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’on peut s’autoriser à la violer parce qu’elle ne nous plaît pas. Le ciment qu’est la loi pour une société, cela veut dire quelque chose. Penser qu’on peut s’asseoir dessus, c’est un peu facile.” Huit mois de prison avec sursis ont été requis contre Dominique Broc.

Le jugement sera rendu le 18 avril prochain. En attendant, douze assignations ont été adressées au porte-parole du premier CSC légalisé en France, dans le but de dissoudre la fédération dont les statuts viennent d‘être publiés dans le Journal officiel.

Malgré l’interdiction, un Français sur cinq aurait déjà consommé du cannabis une fois dans sa vie selon l’OFDT.

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