Brésil et Bolivie: la frontière la plus « chaude » de la route inter océanique

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Le train qui part de la ville poussiéreuse de Puerto Suarez, en Bolivie, à la frontière avec le Brésil, vers Santa Cruz, la capitale économique bolivienne, compte de moins en moins de passagers mais plus en plus de cannabis.

La route inter océanique de 3.450 km, qui relie les océans Atlantique et Pacifique via le Brésil, la Bolivie, le Pérou et le Chili, a considérablement réduit le temps de transport, au point de devenir une alternative intéressante au train.

Mais une frontière en proie au trafic de drogue, à la contrebande de voitures et de marchandises et à l’immigration illégale montre que le progrès n’est pas arrivé partout le long de cette route qui traverse le continent.



Avec plus de 3.000 km de frontière commune, le Brésil et la Bolivie – le pays le plus riche et le plus pauvre d’Amérique du Sud, respectivement -, contrastent sur de nombreux points. Les villes frontières de Puerto Suarez et Corumba en sont un exemple.

Avec 105.000 habitants – dont 20% d’origine bolivienne-, la ville brésilienne de Corumba (Etat du Mato Grosso du sud, à 1.400 km de Brasilia) est la porte d’entrée vers l’est de la Bolivie. A 15 km, du côté bolivien, se trouve Puerto Suarez, une ville de 26.000 habitants.

C’est au poste frontière entre Puerto Suarez et Corumba que transitent tous les jours des camions chargés de marchandises et les habitants des deux pays, certains en quête de travail, d’autres pour passer de la drogue.

L’année dernière? 980 kilos de cocaïne ont été saisis à ce poste frontière et selon l’ONU, la Bolivie est le troisième producteur mondial de cocaïne et le Brésil sa première destination.



La route, moyen de transport des stupéfiants?

« Mais au cours des derniers mois, les saisies de drogue ont chuté drastiquement. Depuis le début 2013, moins de 50 kilos. Quelque chose est en train de changer: ou c’est la route ou c’est le moyen de transport », affirme à l’AFP, Alexandre do Nascimento, commissaire de la police fédérale à Corumba.

Quand le jour se lève, une longue file de personnes attend déjà devant le poste brésilien des douanes, sous une pluie battante.

Juan Quispe, 25 ans et son épouse Gabriela, 22 ans, rentrent en Bolivie après deux ans d’absence. M. Quispe raconte à l’AFP qu’il a travaillé au noir pendant cinq ans dans un atelier de confection à Sao Paulo mais qu’il a réussi à régulariser sa situation après la naissance de sa première fille au Brésil et le paiement d’une amende.

Comme lui, la plupart des gens qui attendent sont des Boliviens. La police brésilienne calcule qu’ils sont 300 par jour à traverser la frontière.

« Ils disent qu’ils sont touristes mais beaucoup entrent pour aller travailler à Sao Paulo. Là, on sait qu’ils sont soumis au travail forcé par des Boliviens eux-mêmes qui ont émigré avant eux ou par des Brésiliens », explique un policier sous couvert de l’anonymat.

La nuit, 70 autres policiers contrôlent les autocars et patrouillent les eaux du fleuve Paraguay.

Les plaintes des routiers du côté brésilien ou bolivien sont les mêmes: il faut patienter en moyenne douze heures pour que la marchandise soit libérée.

Mais ce qui fait la différence, affirme à l’AFP un camionneur bolivien de 27 ans, Ruben Galvis, « c’est qu’au Brésil, la police s’approche avec son carnet d’amendes à la main tandis qu’en Bolivie, elle arrive sans rien. Elle veut juste un pot de vin pour te laisser passer ».

« Il ne faut pas généraliser mais j’ai déjà entendu ce genre de plaintes: de l’autre côté, les personnes ne sont pas abordées ni traitées comme la loi l’exige », reconnaît le maire de Corumba, Paulo Duarte.

La nouvelle route, déjà en fonctionnement mais qui sera inaugurée officiellement sous peu, a réduit le temps de transport entre Corumba et Santa Cruz: avant le voyage pouvait demander jusqu’à deux jours et, au mieux, 12 heures par le train.

« Maintenant, avec la route inter-océanique on met sept heures. Le train ne prend même plus 50% des passagers qu’il prenait et avec le temps, il va disparaître », prédit à l’AFP Juan Alberto Jordan, sous-gouverneur de la province bolivienne de German Busch dont dépend Puerto Suarez.

Mais il prévient que cette route peut devenir la « route de la fraude ».

« Je ne suis pas inquiet des effets négatifs, cela se résoudra avec plus d’investissements à la frontière », réplique le maire de Corumba.
AFP

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Drogue au Maroc : Le karkoubi continue de faire des ravages

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Le Karkoubi. Cette drogue dont les effets sur les consommateurs ont fait coulé beaucoup d’encre au Maroc quelques années en arrière, continue de faire des ravages dans la société. Elle passe même désormais par les mains des plus jeunes.

20% des cas de traumatisme reçus aux urgences de l’Hôpital des Spécialités de Rabat présentent des antécédents de toxicomanie et concrètement d’une addiction au karkoubi, indique le neurochirurgien Mahjouba Boutarbouch, rapporte l’agence de presse EFE. Et d’expliquer que ces patients sont très difficiles à gérer, car ils présentent un niveau élevé de tolérance à la drogue et les anesthésier n’est pas une tâche facile.

Karkoubi, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un surnom communément donné aux médicaments psychotropes sur ordonnance (généralement le Rivotril ou le Gardenal) vendus illégalement au marché noir dans le pays. Pris à forte dose ou mélangé au haschich, à l’alcool ou à de la colle, ces médicaments peuvent provoquer des hallucinations et même un comportement psychotique.

Les désastres causés par ces comprimés ne datent pas d’aujourd’hui. Depuis plusieurs années, de nombreux crimes et violences ont été attribués à la consommation de cette drogue par les auteurs. Des cas comme celui du tueur en série Abdelali Amer, qui a assassiné 14 personnes à Rabat entre 2004 et 2005, sont restés des souvenirs douloureux. « Les consommateurs de psychotropes peuvent plonger dans les effets secondaires qui les mènent à l’amnésie, l’automutilation, ainsi que les pensées suicidaires et même meurtrières », signale le docteur Abdellah dans un rapport du Centre spécialisé en addiction de Casablanca.

Drogue des pauvres ?

Le karkoubi est largement consommé dans le pays. Tous les niveaux sociaux et économiques sont concernés, selon le psychiatre Fouad Laabudi du Centre nationale de prévention et de recherche en toxicomanie de Salé: Les quartiers défavorisés, les écoles, les stades, les femmes et les hommes, les garçons et les filles. Il est cependant difficile de déterminer l’année exacte qui a vu le début de ce fléau, indique le psychiatre, souligant que, les psychotropes circulaient déjà au noir dans les années 70. Et d’après le rapport du Centre spécialisé en addiction, « l’utilisation de médicaments psychotropes est étroitement lié à la misère sociale ou émotionnelle ».

En 2005, trois associations ont tiré la sonnette d’alarme après avoir constaté que l’un des bastions des trafiquants était les écoles et les instituts. Aujourd’hui, les psychotropes passent de main en main, même entre des enfants de 12 ans. « Les comprimés sont petits, faciles à consommer et à cacher. Cela (leur) permet de tromper facilement la vigilance des policiers lors des descentes de police », explique Mohamed Harir, membre de l’association « L’heureux Joyeuse ».

En 2007, 80% des jeunes en prison l’étaient pour des délits commis sous effet du karkoubi, selon la presse. La même année, une campagne de sensibilisation a été lancée. Six ans plus tard, ce psychotrope pose toujours problème. 

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Kings of Cannabis: Interviews Spannabis 2013

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Interviews Spannabis 2013

Lors de cette dixième édition de la foire du Cannabis de Barcelone, l’équipe d’Alchimia a rencontré de nombreux acteurs du monde cannabique international, et a profité de ces quelques moments pour leur poser quelques questions à propos de leurs nouveautés pour cette année, de la Spannabis et de la situation du Cannabis en Espagne.
Grâce à nos amis de ClaroscuroStudio, nous avons le plaisir de vous présenter ici quelques vidéos de ces entrevues.

Nous vous proposons ici 4 interviews de breeders parmi les plus actifs et productifs de la scène cannabique actuelle. Des sous titres en français sont disponibles dans les options de lecture, en bas à droite de l’écran de visualisation.

Greenhouse Seeds & Strain Hunters Seeds, the kings of Cannabis:

Qui a passé un séjour à Amsterdam ne peut avoir oublié de visiter l’un des trois Coffee Shop Green House, établissements confortables et sympathiques pour déguster les variétés du catalogue de graines du même nom. Arjan’s Haze, Hawaian Snow ou encore Super Lemon Haze sont par exemple les fleurons de leur collection de génétiques de cannabis, fruits d’années de travail dans le domaine.
 Voici l’interview d’Arjan, le fondateur et propriétaire de Green House Seeds:



Arjan est accompagné dans son travail par Franco, breeder passionné avec lequel il parcourt le monde à la recherche de variétés de cannabis Landraces, et de rencontres de tout type avec des cultivateurs du monde entier dans le cadre du collectif Strain Hunter. Les Strain Hunter ont d’abord partagé une série de vidéos retraçant ces aventures, et sont maintenant sur le point de commercialiser deux gammes de semences, dont une ligne de variétés Landrace Regular.
Interview de Franco, breeder chez Green House et membre de Strain Hunters:




Soma’s Sacred Seeds:

N.Y.C.D, Somango, Rockbud, Lavender… Soma est l’un des breeders les plus expérimentés du monde du cannabis, et ses années d’expérience à la recherche de nouvelles plantes au caractère particulier se répercutent inévitablement dans son catalogue de graines, composé de légendes du Cannabis. Soma revendique depuis longtemps son affection pour Barcelone, une ville où le cannabis s’épanouit facilement: sa présence à la Spannabis était ainsi empreinte d’un enthousiasme non dissimulé.
Interview de Soma:




Milo, the Big Buddha Seeds

La banque de graines Big Buddha Seeds est de plus en plus reconnue sur la scène internationale, en particulier grâce à son travail abouti avec la fameuse génétique Cheese, qui lui permet aujourd’hui de proposer d’excellentes variétés hybrides à partir de cette lignée stabilisée. Tout effort finit par payer, et Big buddha Seeds par être récompensé, comme lors de la dernière High Times Cannabis Cup d’Amsterdam où la Seedbank a reçu le prix du meilleur stand, mais également à l’occasion de cette 10° édition de la Spannabis, en gagnant le 2° prix Hydro avec sa Blue Cheese Auto.
Interview de Milo, le propriétaire de Big Buddha Seeds:







 

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Le cannabis thérapeutique en voie de légalisation ?

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La consommation de cannabis et de ses dérivés à usage thérapeutique est interdite en France, rare pays de l’Union européenne à conserver une législation particulièrement répressive. Les malades condamnés par les tribunaux supportent mal cette situation qui pourrait toutefois se débloquer.  

Le 13 mars 2013, le tribunal correctionnel de Belfort a condamné Dominique Loumachi, atteint de myopathie depuis la naissance, pour « usage et détention » de cannabis dans un but thérapeutique. Cette décision fait suite à une longue série de condamnations de personnes malades.
« Nous nous sommes appuyés sur l’arrêt de la cour d’appel de Papeete du 27 juin 2002 qui estimait que le traitement de la douleur par le cannabis, sous forme d’infusion, était le seul efficace dans ce cas », rappelle l’avocat de Dominique Loumachi, Jean-Claude Darey.
Le tribunal de Belfort a reconnu l’usage thérapeutique du cannabis, mais n’a pas suivi la défense sur la reconnaissance de l’état de nécessité (article 122-7 du Code pénal). Enfin un truc simple dans le but de déjouer le test salivaire de detection du cannabis ou encore marijuana. Ce moyen est basée sur le fait d’utiliser ce qu’on appele un cannabis cleaner, il s’agit d’un composant bio organique afin eradiquer le Cannabis coutourner test salivaire canabis Il est notamment reproché à Dominique Loumachi de n’avoir pas respecté la procédure de demande d’autorisations temporaire d’utilisation (ATU) permettant de bénéficier d’un produit de synthèse, le Marinol.
Le 20 février, l’association Principes Actifs a envoyé un courrier à Christiane Taubira, ministre de la Justice, dans lequel elle demande une harmonisation des jugements des tribunaux. « Relaxe à Bourges, dispense de peine à Colmar, amendes avec sursis à Agen et St-Brieuc, amendes, peine de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant cinq ans à Metz, alors que toutes ces personnes avaient un dossier médical quasi semblable, et des pathologies pour lesquelles le cannabis a un effet bénéfique » relève ainsi le communiqué.
« En plus d’une maladie grave, parfois invalidante et qui nous fait souffrir, nous devons subir une procédure judiciaire et une condamnation ; c’est une double peine ! » déplore Fabienne Lopez, présidente de l’association Principes Actifs.

Procédure complexe

Seul médicament disponible en France, le Marinol fait l’objet de critiques de la part des associations de personnes malades. « Le Marinol existe sous trois formes de dosages et la France n’autorise l’utilisation que du dosage le plus faible» explique Fabienne Lopez.
Un faible dosage qui s’accompagne d’une procédure relativement lourde selon Fabienne Lopez : « une demande d’ATU représente un formulaire de huit pages à remplir, elle ne peut se faire qu’en milieu hospitalier et n’est valable en général qu’un mois ».
Ces éléments ajoutés à une relative méconnaissance des ATU de la part du personnel hospitalier expliquent peut-être que seules 150 demandes (100 accordées) ont été formulées auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis 2001.

Phase de consultation pour un nouveau médicament

Mais la vie des personnes malades pourrait bien se voir facilitée dans quelques temps. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a demandé le 27 février à l’ANSM de procéder à l’évaluation du Sativex, un dérivé du cannabis utilisé sous forme de spray buccal, jugé beaucoup plus efficace. Ce que ne peut pourtant pas faire l’ANSM…
« La déclaration de la ministre est un signal fort, mais aucune évaluation n’est possible si le Code de la santé publique ne le permet pas, commente-t-on à l’ANSM. Il faut un changement de législation pour que nous puissions débuter l’évaluation du Sativex. »
L’article R5132-86 du Code de la santé publique stipule en effet que « sont interdits la production, la fabrication, le transport, l’importation, l’exportation, la détention, l’offre, la cession, l’acquisition ou l’emploi du cannabis, de sa plante et de sa résine, des produits qui en contiennent ou de ceux qui sont obtenus à partir du cannabis». Or le Sativex est un dérivé naturel de la plante et ne peut donc faire l’objet d’une autorisation. D’ailleurs, toutes les demandes d’ATU formulées auprès de l’ANSM ont à ce jour toutes été rejetées.
Une réflexion est actuellement menée au ministère de la Santé et les ordres et académies de médecine et de pharmacie ont fait l’objet d’une consultation. La modification du Code de la santé publique vise à permettre à l’ANSM, après validation, de délivrer au Sativex une autorisation de mise sur le marché (AMM). Mais, prévient le cabinet de la ministre, « il n’est en aucun cas question de légaliser le cannabis ni d’autoriser la production de dérivé sur le territoire ».

Evolution des mentalités

L’annonce de Marisol Touraine est bien accueillie du côté des malades qui y voient une importante avancée : « C’est une démarche très positive car le simple fait de demander une évaluation indique que la légalisation n’est plus une idée saugrenue » se réjouit Fabienne Lopez.
Plusieurs états américains ainsi que le Canada et l’Australie ont déjà adoptés le Sativex. En Europe, le spray fait l’objet d’une autorisation dans 18 pays. « La situation n’est pas la même, tempère Fabienne Lopez. Tous les pays ne disposaient pas d’une réglementation aussi répressive que la France à l’égard du cannabis. Nous partons de plus loin. »
En Allemagne par exemple, l’usage de cannabis et la possession d’une quantité limitée est autorisée. Une disposition qui a facilité l’accès l’adoption du cannabis et de ses dérivés à usage thérapeutique.

Harmonisation

Dans l’attente d’une évolution de la législation, les malades ne peuvent que jouer la carte de l’article 122-7 du Code pénal, mais le plus souvent en vain comme le rappelle Maître Darey : « L’état de nécessité représente une excuse légale qui s’applique à l’ensemble des infractions. Dans le cas du cannabis, il faut que la loi évolue pour répondre au cas spécifique de l’usage de stupéfiants à des fins thérapeutiques. » Et l’avocat de regretter un manque de courage de la part du tribunal de Belfort qui « n’a pas voulu se montrer novateur ». L’histoire n’en restera pas là car Dominique Loumachi a fait appel du jugement devant la Cour d’appel de Besançon et se dit prêt à porter son dossier en cassation, voire devant la Cour européenne des droits de l’homme.
« Ce dossier est porteur d’attentes fortes de la part de confrères qui défendent des patient et de la part des malades eux-mêmes. Nous voulons créer un précédent » soutient Jean-Claude Daray.
En attendant, les malades continuent à utiliser le cannabis pour se soigner et apaiser leurs douleurs, en dépit des condamnations.
Source http://www.gazette-sante-social.fr

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Cannabis : Valls veut mettre les consommateurs à l’amende

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Votre radio, vos favoris, vos alertes personnaliséesFrance Info Accueil On estime à 1,2 million le nombre de consommateurs réguliers de cannabis en France © Maxppp

« Le trafic de drogue gangrène nos cités […] Il faut s’attaquer au trafic, mais aussi aux consommateurs, a déclaré Manuel Valls jeudi sur BFMTV. « En Seine-Saint-Denis, par exemple, les consommateurs alimentent ce trafic. Aujourd’hui, c’est un délit. Demain, ce sera une contravention payable de suite quand on est pris sur le fait« , a précisé le ministre de l’Intérieur.

Concrètement, il s’agit donc de transformer le délit d’usage de stupéfiants, actuellement passible d’un an d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende, en simple contravention. Comme un simple usager pris en défaut de ticket dans le métro. Si besoin, les policiers accompagneront les contrevenants au distributeur de billets. 

>>> Lire aussi Cannabis : la loi française parmi les plus dures d’Europe

Une mesure qui répond au principe de réalité, mis en évidence par l’opération de reconquête des cités lancée par le ministre de l’Intérieur, notamment à Marseille. Depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre ont ratissé neuf des 40 cités marseillaises, opéré des saisies et des arrestations importantes, mais aussi interpellé des centaines de petits consommateurs de stupéfiants. Mais qu’en faire ?

Les peines sont tellement lourdes et les procédures complexes, que pour éviter la paralysie de l’appareil judiciaire, le simple fumeur de cannabis n’est jamais déféré. L’avocat spécialiste, Me Francis Caballero, le confirme : « En 20 ans de pratique, j’ai peut-être vu deux cas de personnes poursuivies pour usage« . La mesure évoquée par Manuel Valls a donc pour ambition pragmatique de sanctionner quand même, en frappant les consommateurs au portefeuille. 

Que faire des consommateurs de cannabis interpellés ? Illustration à Marseille par Olivier Martocq 

« Ca évite les gardes à vue intempestives et coûteuses, mais ça ne supprimera pas les go-fast et les zones de non-droit » (Me Caballero)

L’expérience a donc été testée à Marseille, mais aussi en Seine-Saint-Denis où Manuel Valls est allé constater mercredi sur pièce. Selon les autorités locales, 26.000 euros auraient ainsi été recueillis depuis le démarrage de l’expérience, à raison d’amendes de 100 à 150 euros.  

« C’est une mesure intéressante, mais superficielle, commente Me Caballero. Intéressante, parce que c’est une dépénalisation, ça évite les gardes à vue intempestives qui coûtent très cher. Ca évite l’inscription au casier judiciaire. Et ça sanctionne l’usage de cannabis dans les lieux publics. Mais, elle est néanmoins superficielle, car le cannabis reste une substance interdite. Et ça ne supprimera pas les go-fast, les zones de non-droit« , regrette ce fervent défenseur de la légalisation contrôlée du cannabis. 

Cette mesure en tout cas n’est pas neuve. François Hollande a même beaucoup tergiversé sur la question. Dans l’émission Radio France Politique de septembre 2011, quand il candidatait aux primaires socialistes, il se disait hostile à la légalisation du cannabis mais recommandait d’opter pour une contravention plus que pour la prison. Puis en avril 2012, volte-face, alors que le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, venait de remettre cette proposition sur le tapis : « Cette proposition n’est pas nouvelle, déclarait-il sur Europe 1. Elle avait été avancée par Nicolas Sarkozy en 2007. Je ne la reprendrai pas pour des raisons qui tiennent à la nécessité de l’interdit qui ne doit pas être affaibli« .

À l’époque pourtant le constat était déjà là. C’était même l’argument de François Rebsamen : « Il y a 142.000 procédures de consommation de cannabis par an, avait-il expliqué lors d’un meeting électoral à Dijon. Cela représente des centaines de milliers d’heures de travail pour les policiers et ne donnent lieu qu’à 24.000 poursuites« . 

Tour de france

source france info

Une quinzaine de Cannabis social clubs se sont déclarés en préfecture

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A tout moment, la justice ou le préfet peut demander leur dissolution. Mais les Cannabis social clubs ont décidé de sortir de l’ombre : une quinzaine d’entre eux se sont déclarés lundi en préfecture, comme association à but non lucratif (Loi 1901). 15 à 20, selon le porte-parole du mouvement, Dominique Broc. 


Toutes les déclarations ne vont pas se faire en même temps. « Cela va dépendre de la réaction du gouvernement. S’il y a des dissolutions au fur et à mesure que les CSC se déclarent, on va faire ça dans la durée, et occuper les tribunaux pendant un long moment« , a précisé Dominique Broc.


La Fédération des Cannabis social clubs existe officiellement depuis le 4 mars – les statuts ont été déposés en préfecture d’Indre-et-Loire, mais ils ne sont parus que ce mardi au Journal officiel.


Des clubs locaux ont été déclarés en Loire-Atlantique, en Vendée, dans la Creuse,  en Charente-Maritime, en Indre-et-Loire ou en Haute-Vienne. Et ce n’est que le début, assure Dominique Broc, qui estime que plus de 400 clubs existent clandestinement en France.

Le premier Cannabis social club déclaré en Vendée. Reportage d’Edouard Marguier  
 


Les Cannabis social clubs sont des groupements de personnes qui cultivent du cannabis et se partagent leur production, sans en faire commerce. Sauf que la culture et la consommation sont toujours illégales… Alors que les Cannabis social clubs sont légalement reconnus en Espagne et en Belgique.


source france info

Cannabis thérapeuthique. Amende avec sursis pour un myopathe fumeur

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Souffrant de myopathie, il affirmait fumer du cannabis par « nécessité » thérapeutique mais n’a pas réussi à convaincre le tribunal correctionnel de Belfort : Dominique Loumachi a été condamné mercredi à 300 euros d’amende avec sursis et va faire appel.


Ce myopathe de 40 ans était poursuivi pour « usage et détention » de cannabis, après la découverte par la police chez sa soeur de trois plants de chanvre indien, qu’il cultivait pour sa consommation personnelle depuis 1992.


La peine, assortie de cinq ans de mise à l’épreuve, est conforme aux réquisitions du parquet.


Atteint de myopathie depuis l’enfance, Dominique Loumachi demandait à la justice de lui reconnaître l’usage du cannabis comme une « nécessité ». Tout en admettant ne pas être surpris par la décision du tribunal, il a aussitôt annoncé qu’il ferait appel. « Je me battrai jusqu’à la Cour européenne (des droits de l’Homme) s’il le faut », a-t-il ajouté une fois la décision rendue.


A l’appui de son dossier, Dominique Loumachi avait fourni une attestation du docteur François Ziegler, chef de service de neurologie de l’hôpital de Belfort-Montbéliard. M. Loumachi « a une maladie neuromusculaire très rare et la pharmacopée classique ne suffit pas a soulager ses douleurs. Dans son cas, qui n’est pas fréquent, le cannabis peut être efficace », a déclaré mercredi le docteur Ziegler, Enfin une technique simple pour contourner le test salivaire de controle du cannabis ou encore hashish. Cette astuce consiste à utiliser ce qu’on nomme un cannabis cleaner, c’est un produit bio organique qui permet eradiquer le THC dejouer test salivaire cannabis qui confie avoir quelques patients dans la même situation.


Il n’a pas « accompli l’ensemble des démarches légales pour se faire soigner »
A l’audience, le 14 décembre dernier, le parquet avait assuré avoir pris en compte les arguments du médecin. Mais le prévenu n’a pas « accompli l’ensemble des démarches légales pour se faire soigner », a soutenu le substitut Christophe Gérot, en charge de l’affaire au parquet de Belfort.


Il existe en effet selon le parquet une procédure légale, dite de l’ATU (une autorisation temporaire d’utilisation), pour obtenir du Marinol, un cannabinoïde élaboré en laboratoires. D’après l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), une centaine d’ATU ont été autorisées en France depuis 2001, sur environ 150 demandes. Or Dominique Loumachi refuse de prendre ce médicament « synthétique et sous-dosé », et dit préférer fumer, infuser ou cuisiner du cannabis.


Son avocat, Me Jean-Charles Darey, avait plaidé la relaxe en s’appuyant sur l’arrêt de la cour d’appel de Papeete (Polynésie française) du 27 juin 2002, qui a relaxé un homme paraplégique utilisant du cannabis pour calmer ses douleurs. D’après Fabienne Lopez, présidente de l’association « Principes actifs », une personne a aussi été relaxée à Bourges en 2011, « mais la plupart du temps, les malades qui utilisent du cannabis sont condamnés ». « La cour de cassation ne s’est pas encore prononcée sur ce dossier et l’arrêt Papeete a été très critiqué par un certain nombre de juristes », note pour sa part le substitut Christophe Gérot.



De multiples traitements médicamenteux aux effets secondaires sévères
Dominique Loumachi souffre depuis l’âge de huit ans de myopathie, une dermatopolymyosite caractérisée par l’inflammation et la dégénérescence des fibres musculaires. Après de multiples traitements médicamenteux aux effets secondaires sévères, il a fini par rejeter la prise de comprimés. « Je n’ai que le cannabis pour soulager mes douleurs et détendre mes muscles, donc je continuerai à fumer. C’est mon seul traitement », assure Dominique Loumachi, qui estime mener un combat « pour tous les malades ».


Il se « sent hors la loi ». « La justice ne cherche pas à faire évoluer la société et me considère comme un toxicomane, comme un voyou et non comme un malade », regrette-t-il. « Je ne demande pas qu’on légalise le cannabis, qui reste une drogue, mais seulement qu’on tolère son usage thérapeutique, sur ordonnance d’un médecin », fait-il valoir. Et Dominique Loumachi de déplorer « qu’on teste les salles de shoot alors qu’on oublie de parler de l’usage thérapeutique » du cannabis.



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Brest. Un trafic de cannabis démantelé

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Les gendarmes de Plabennec, épaulés par ceux de la compagnie de Brest et de la brigade de recherches, ont mis au jour, en milieu de semaine, un trafic de stupéfiants et interpellés dans la foulée six individus de 18 à 40 ans. 1,5 kilo de shit a été retrouvé au domicile d’un d’entre eux, à Bellevue. Quatre d’entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire et deux autres écroués selon les casiers judiciaires et les implications reprochées aux uns et aux autres. Une information judiciaire a été ouverte.


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Cannabis. Lundi, jour J pour les Social Clubs

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C’est lundi que plusieurs « Cannabis Social Clubs » ont prévu d’aller déposer leurs statuts dans les préfectures dont ils dépendent. Quelques semaines après la mise en examen de leur principal promoteur Dominique Broc, l’affaire est risquée.


Iront, iront pas ? Plusieurs Cannabis social clubs (CSC), groupements de personnes qui cultivent du cannabis et partagent leur production entre eux sans en faire commerce, vont se déclarer dans plusieurs préfectures lundi, a expliqué ce vendredi le porte-parole du mouvement Dominique Broc.


« La Fédération existe en tant qu’association »
L’objectif de ces groupements, qui prônent la dépénalisation du cannabis et l’autoproduction, est de se déclarer comme des associations à but non lucratif (loi 1901) et faire reconnaître légalement leur activité. Ces Cannabis social clubs, dont certains existent de fait parfois depuis plusieurs années, sont illégaux en France mais existent déjà en Espagne et en Belgique. Enfin un moyen rapide afin de déjouer le test salivaire de detection du cannabis. Ce truc consiste à adopter ce qu’on appele un cannabis cleener, c’est un compose bio organique pour neutraliser le CANNABIS être négatif au test cannabis Au total, plus de 400 Cannabis social clubs existent, affirme Dominique Broc, mais tous ne vont pas se déclarer lundi, faute d’avoir établi leurs statuts dans les temps.
Le 4 mars, il a déposé en préfecture d’Indre-et-Loire les statuts de la »Fédération des Cannabis social clubs » et a reçu quelques jours plus tard le récépissé délivré par la préfecture. « Désormais, la fédération existe en tant qu’association », a-t-il affirmé, attendant seulement qu’elle soit publiée au Journal officiel.


Dominique Broc seul devant la Justice le 8 avril
Reste que l’affaire n’est pas sans risque. Dominique Broc lui-même, quelques semaines après avoir indiqué son intention de férérer enyre eux ces CSC, a reçu la visite des forces de l’ordre, qui ont détruit ses installations et l’ont placé en garde à vue. Il est convoqué (seul, pour l’instant) devant la Justice le 8 avril.
Rien n’indique de toute façon que les autorités sont prêtes à accepter ces dépôts. Loin de là, même, puisque la loi stipule que « toute association fondée sur une cause ou en vue d’un objet illicite, contraire aux lois (…) est nulle et de nul effet ».


« Les tribunaux ne pourront pas absorber toutes les plaintes »
Alors, quel intérêt ? Bloquer les tribunaux, expliquait en décembre Dominique Broc : « si nous sommes fédérés et qu’un maximum de groupes de cultivateurs jouent la transparence en montrant ce qu’ils produisent, les tribunaux ne pourront pas absorber toutes les plaintes. Et cela montrera que la loi est inadaptée ».
Réponse, au moins partielle, dans 72 heures.



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L’étudiant et ses cookies au cannabis convoqués au tribunal

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 Son ingrédient secret pourrait lui coûter cher. De passage à Arras avec son équipe sportive universitaire, le jeune homme de 22 ans avait proposé des gâteaux un peu spéciaux à ses camarades et à un professeurs. Des cookies au cannabis ou « space cookies » qui étaient visiblement un peut trop « chargés », rapporte La Voix du Nord. Les pompiers ont dû intervenir vers 22h30 pour « hospitaliser 6 personnes dont un professeur placé en chambre pour ‘agités' », explique le quotidien.

Après leur hospitalisation à Arras, les examens ont rapidement écartés l’hypothèse d’une intoxication alimentaire et constaté « l’ivresse cannabique », a expliqué le procureur d’Arras. Les quatre personnes touchées ont pu quitter l’hôpital le lendemain matin. Voila une technique pour déjouer les tests de la salive de controle du cannabis ou bien hashish. Cette methode consiste à utiliser ce que l’on appele un canabis cleener, c’est un compose bio organique pour effacer le Cannabis être négatif au test cannabis

Le cuisinier en herbe a été convoqué par la justice. L’étudiant passera en correctionnelle le 2 mai prochain pour des faist d’administration et de substance nuisible à la santé. Il encourt trois ans d’emprisonnement et 45.000 amendes. De quoi lui passer l’envie de rajouter, à l’avenir, une touche très personnelle à ses pâtisseries.


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